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EN ROUTE !

Aujourd’hui en fin de matinée, les 15 équipages FIA et les 24 pilotes FIM engagés W2RC sur la quatrième manche du championnat ont tous ont été admis à prendre le départ de la 11e édition du Desafío Ruta 40 YPF à l’issue des vérifications administratives et techniques. Cette après-midi, à partir de 15h (heure locale*), la course va débuter par le prologue de 9 km. Ce soir, les 10 concurrents FIA et FIM les plus rapides dans ce secteur sélectif pourront choisir leur ordre de départ dans la première étape. Les engagés W2RC, les internationaux et les locaux admis à prendre le départ forment une caravane de 95 véhicules. Pour tous, l’envie de retrouver l’Argentine après cinq ans d’absence au calendrier est palpable

AL ATTIYAH PRÊT À ENFLAMMER L’ARGENTINE

La capitale de La Rioja, la première des trois provinces à accueillir le Desafío Ruta 40 YPF, fait petit à petit ressurgir l’ambiance populaire et festive du Dakar en Amérique latine. Nasser Al Attiyah, champion du monde en titre et actuel leader du championnat FIA, n’a semble-t-il pas perdu de sa popularité acquise sur le chapitre 2 du Dakar en l’espace de près d’une décennie et de ses trois victoires sur le continent (2011, 2015 et 2019). Malgré cinq années sans DR40 ni Dakar en Argentine, celui qui est devenu depuis quintuple vainqueur du Dakar a su conserver ses fans. 80 % d’entre eux sont toujours sur le continent (voir sa déclaration), dont celui qui a proposé au Qatari et à son copilote Mathieu Baumel de débarquer sur le bivouac du stade du Superdomo avant-hier en hélicoptère ! Une belle manière pour les officiels Toyota Gazoo Racing de chauffer leur public qui ne cesse depuis leur arrivée de les arrêter en ville et au bivouac pour se prendre en photo avec eux. De quoi susciter l’envie chez Nasser Al Attiyah de leur donner le change en annonçant son pari un peu fou de remporter le championnat avant la finale, ici même en Argentine ? C’est en tout cas l’un des défis que s’est lancé celui qui a déjà remporté deux manches du championnat (Dakar et Sonora Rally) et qui se sait libéré de la pression de Sébastien Loeb, absent avec l’équipe BRX. Dans son sillage direct, il reste Yazeed Al Rajhi qui compte 30 points de retard au provisoire. Pour être titré à Salta, Nasser devra empocher au moins 25 points de plus que le Saoudien afin de porter son avance après quatre manches à 55 points. Dans ce cas de figure, même si Yazeed parvenait à remporter la finale et ses cinq étapes en octobre, l’actuel leader du championnat pourrait se permettre toutes les fantaisies sur le Rallye du Maroc. En effet, même un résultat vierge lui offrirait l’égalité de points, avec l’avantage en faveur du Qatari pour son nombre de victoires de manches. De quoi décupler l’envie du public de venir encourager le champion du monde en titre ! Pour l’heure, une chose est sûre, c’est que les quatre Hilux engagés au championnat par Toyota Gazoo Racing et Overdrive Racing affichent leur supériorité numérique face à la Mini T1+ X-raid JCW du tenant du titre argentin Sebastián Halpern (2016 et 2018) et son copilote Ronnie Graue, lui aussi double vainqueur (2015 et 2017). En T3, les sept véhicules engagés en W2RC par South Racing sont aussi en rang serré face au X-raid Yamaha Supported Team piloté par Joao Ferreira et au Can-Am de BBR piloté par Claude Fournier. En T4, le Polaris Xtreme Plus de Shinsuke Umeda est le seul à ne pas subir la pression d’une armada face à lui.

GÉNÉRATION ARGENTINA

Les motards du W2RC se sont tous retrouvés avant-hier les premiers sur le parcours du test privé qui permet aux pilotes de régler leurs machines avant le prologue, sur un tracé dédié et à une altitude similaire aux conditions du début de course. L’occasion de constater de la joie non feinte des pilotes pros de RallyGP de retrouver l’Argentine. La plupart des dix pilotes officiels engagés ont connu le Dakar sur le continent sud-américain, la majorité sont même issus de cette génération. Toby Price (Red Bull KTM Factory Racing), leader du classement général du championnat, a remporté ses deux Dakar sur le continent (2016 et 2019), Sam Sunderland (Red Bull GasGas Factory Racing), le champion du monde en titre, a ouvert son compteur sur le Dakar en 2017 à Buenos Aires. Matthias Walkner (Red Bull KTM Factory Racing) a gravé son nom en 2018 lors du dernier passage de la course en Argentine. Des victoires avec lesquelles Kevin Benavides (Red Bull KTM Factory Racing), le double vainqueur argentin des Dakar 2021 et 2023 en Arabie saoudite, rêvait de renouer à domicile. Mais pour la deuxième fois de la saison, Kevin s’est blessé peu de temps avant une manche du championnat. À Salta, début août, à l’occasion d’une conférence de presse de présentation de la 11e édition du Desafío Ruta 40 YPF, l’aîné des Benavides n’a pas su retenir ses larmes lorsqu’il a évoqué le fait qu’il ne serait pas au départ de « sa » course. Le double vainqueur du DR40 (2016 et 2017) était présent au test privé, donnant la main qui lui reste d’active aux équipes autrichiennes. Pour lui, il était inconcevable de suivre la course à distance. L’albicéleste sera présent sur tout le DR40 et sera le premier supporter de son frère. Il se murmure sous la tente KTM qu’à l’arrivée à Salta, la famille Benavides a déjà prévu de fêter comme il se doit avec eux le titre acquis sur le Dakar en janvier dernier par Kevin. Quand on sait la folie qui s’était emparée de la ville natale du premier pilote sud-américain à remporter le Dakar à son retour au pays en 2021, aucun doute sur la fiesta qui attend les équipes autrichiennes et qui devrait mettre le feu aux poudres de la caravane du W2RC. Et si Luciano Benavides, actuel deuxième du championnat, venait à s’imposer pour la première fois sur la course, l’occasion serait encore plus belle ! Mais le clan Honda fera tout pour conserver dans son camp le titre acquis lors de la dernière édition en 2018 par le regretté Paulo Gonçalves. Les Chiliens Pablo Quintanilla et « Nacho » Cornejo se considèrent presque à la maison, et Adrien Van Beveren entretient un lien particulier avec le public argentin depuis 2011, bien avant ses débuts sur le Dakar ici en 2016 et sa chute de 2018 qui l’avait écarté de la course alors qu’il occupait la première place du général. Un lieu que le Français va à nouveau tutoyer à la fin de l’étape 2 entre La Rioja et Belén dans quelques jours (voir sa déclaration). En route vers les souvenirs et l’avenir du W2RC !

Déclarations :

Nasser Al Attiyah (Toyota Gazoo Racing - 1er du classement général pilote FIA avec 136 pts) : « C’est la première fois pour moi ici à la Ruta 40, mais pas la première fois à La Rioja. Nous sommes passés plusieurs fois par ici avec le Dakar. Je suis surtout très heureux de retrouver le public argentin car au-delà de mes victoires au Dakar en Argentine (2011 et 2015), 80 % des personnes qui me suivent sur mes réseaux sociaux sont d’Amérique du Sud et on a beaucoup de supporters ici qui ne nous ont pas oubliés. Et cela permet aux concurrents locaux de participer à une manche du championnat du monde. Nous allons essayer de gagner, mais on va aussi garder en tête le championnat qu’il serait bon de remporter dès cette manche pour aller au Maroc et délivrer une attaque maximale. Pour cela, il faut que l’on reparte de Salta avec au moins 25 points de plus que Yazeed Al Rajhi sur qui je compte 30 points d’avance actuellement. Au Maroc le maximum de points à empocher sera de 55 : 30 points pour la victoire plus 25 points pour les 5 victoires d’étape. »

Mathieu Baumel (Toyota Gazoo Racing - 1er du classement général copilote FIA avec 136 pts) : « J’ai commencé avec Nasser en 2015, je n’étais donc pas avec lui lors de sa première victoire sur le Dakar en 2011. Mais cela reste un bon souvenir car on a commencé notre association sur le Dakar par une bonne note en le remportant. On ne connait pas la Ruta 40, mais on est déjà passé par ces endroits. Cela fait plaisir de revenir en Argentine. On peut être titrés ici, cela va être compliqué mais sur le papier c’est possible. On va essayer de faire ça. Même si on n’en a pas la nécessité, ce serait sympa. »

Yazeed Al Rahji (Toyota Overdrive - 2ème du classement général pilote FIA avec 106 pts) : « L’Argentine est la première course que j’ai disputé dans ma carrière de pilote, c’était en WRC en 2008. C’est aussi le point de départ de ma carrière en rallye-raid. C’est là que j’ai fait mes débuts en 2015 sur le Dakar avec un Toyota Hilux. C’est un excellent souvenir, même si j’ai cassé le moteur à deux jours de l’arrivée, car j’étais encore en troisième position à ce moment-là, comme la majorité du temps sur la course, et c’est cette année-là que j’ai remporté ma première étape sur le Dakar. Ma dernière expérience en Argentine remonte au Dakar 2018, c’était au volant de la Mini de X-raid. Je suis vraiment excité de revenir ici et je peux dire que je suis familier de ce terrain sur lequel j’ai participé à quatre Dakar consécutifs au volant de deux autos différentes. »

Ronnie Graue (X-raid Mini JCW - 4ème du classement général copilote FIA avec 74 pts) : « J’ai pu participer à tous les Dakar en Amérique latine dès 2010. Ma première expérience sur la Ruta 40 remonte à 2012 dans un SSV avec lequel j’ai terminé deuxième. J’ai ensuite participé et remporté en tant que copilote la course à deux reprises avec Orly Terranova dans la Mini X-raid, en 2015 et 2017. Le parcours, l’organisation, le public qui nous encourageait partout où l’on passait, c’était incroyable. »

Toby Price (Red Bull KTM Factory Racing - 1er du classement général FIM avec 62 pts) : « C’est ici que j’ai remporté mon premier Dakar en 2016 à Buenos Aires avant d’empocher le deuxième au Pérou en 2019. C’est bon d’être de retour en Argentine, la dernière fois en 2018 avec le Dakar, cela s’est bien passé (3e du général). Je pense avoir déjà participé à la Ruta 40, mais j’avoue que je n’en suis même pas sûr, tout se mélange un peu avec les années Dakar (Price a terminé 2e du général en 2018 à 6 secondes du tenant du titre Paolo Gonçalves). »

Luciano Benavides (Husqvarna Factory Racing – 2ème du classement général FIM avec 55 pts) : « J’ai participé deux fois à la Ruta 40. En 2017 il s’agissait de ma première course en rallye-raid, même si cela n’a duré qu’une journée puisque je me suis cassé la clavicule. La deuxième fois c’était en 2018 lors de la dernière édition, j’ai fini 6e. Mais aujourd’hui j’ai plus de vitesse, d’expérience, de confiance et je me bats pour le championnat du monde, c’est une histoire complètement différente. Je n’ai jamais roulé à la Rioja en course, mais plus on va aller vers le nord, plus on sera proche de chez moi. Je suis content d’être là et je vais faire le mieux possible pour l’Argentine. »

Adrien Van Beveren (Monster Energy Honda – 3ème du classement général FIM avec 53 pts) : « L’Argentine, j’ai commencé à y venir à partir de 2011 pour rouler à l’Enduro del Verano, je n’avais même pas vingt ans. J’ai gagné cette course en 2013 puis en 2015. C’est cette course qui m’a fait découvrir l’Argentine, c’est un pays que j’adore. Je me sens bien ici, je me suis souvent dit qu’un jour je viendrais peut-être vivre ici. Pour l’instant je suis bien en Andorre, ça parle aussi espagnol et il y a beaucoup d’Argentins, d’ailleurs ma petite amie est d’Argentine. J’ai participé à mon premier Dakar ici en 2016 (6e final), puis on y est passé en 2017 (4e final) et 2018 où j’ai eu mon accident qui reste gravé pour moi car j’avais pris une grosse option pour accrocher mon rêve. Je sais d’ailleurs que l’on va passer quasiment là où je suis tombé au Dakar en 2018. Le Desafío Ruta 40, je l’ai déjà fait en 2017, mais sans vraiment le faire. Je n’ai roulé qu’une étape, on avait un problème électronique. Je sais que c’est un type de terrain complexe en navigation. Le rythme va encore une fois être super élevé, le championnat est ultra serré, il reste deux courses et Toby Price, Luciano Benavides et moi sommes à quelques points et tout peut encore se passer. On va, je suis sûr, rouler tous les trois en y pensant. »

Manuel Andújar (7240 Team – abandon à la manche 1, de retour sur le W2RC) : « Je n’ai participé qu’une seule fois à la Ruta 40, en 2018, l’année de mon premier Dakar. J’ai cassé le moteur le troisième jour, mais j’y ai aussi remporté ma première étape en rallye-raid, ce qui reste gravé et associé à jamais avec la Ruta 40. Notre équipe accueille Juraj Varga et le plan est de l’aider à remporter des points au championnat pour lequel il se bat. Mais je vais aussi me concentrer sur ma course pour tenter de la remporter avant de participer à la finale au Maroc. »

LE PROGRAMME*

  • 27 août :
    - Prologue de 9 kilomètres à 15h à Dique Los Sauces
    - Choix des ordres de départ des dix premiers du prologue à 18h30 au Stade Superdomo de La Rioja
    - Cérémonie de départ de 19h30 à 20h30 au Stade Superdomo de La Rioja
  • 28 août : étape 1 – La Rioja-Belén (Liaison : 362 km / Spéciale : 334 km / Total : 696 km)
  • 29 août : étape 2 – Belén-Belén (Liaison : 121 km / Spéciale : 339 km / Total : 460 km)
  • 30 août : étape 3 – Belén-Belén (Liaison : 196 km / Spéciale : 268 km / Total : 464 km)
  • 31 août : étape 4 – Belén-Belén (Liaison : 236 km / Spéciale : 348 km / Total : 584 km)
  • 1er septembre : étape 5 – Belén-Salta (Liaison : 304 km / Spéciale : 257 km / Total : 561 km)
    - Arrivée des premiers concurrents à 14h*
    - Podium d’arrivée de 17h à 18h au Centro de Convenciones de Salta

* Heure locale : -3H GMT

302 GUTHRIE Mitch (usa), WALCH Kellon (usa), Red Bull Off Road Junior Team USA Presented by BF Goodrich, MCE-5 4x4, FIA W2RC, action during the Stage 1 of the Desafio Ruta 40 2023 around La Rioja, 4th round of the 2023 World Rally-Raid Championship, on Au
302 GUTHRIE Mitch (usa), WALCH Kellon (usa), Red Bull Off Road Junior Team USA Presented by BF Goodrich, MCE-5 4x4, FIA W2RC, action during the Stage 1 of the Desafio Ruta 40 2023 around La Rioja, 4th round of the 2023 World Rally-Raid Championship, on Au © A.S.O/DPPI/RallyZone