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Interview de Tiphanie Isnard, Team Principal The Dacia Sandriders

Le 30 janvier dernier, Dacia a dévoilé la Sandrider, son prototype Ultimate T1+ destiné à courir l’intégralité du W2RC 2025 et 2026. L’épopée de l’équipe officielle, baptisée The Dacia Sandriders, débutera dès 2024 à l’occasion du Rallye du Maroc, finale de la saison en cours, et se terminera avec le Dakar 2027. Le W2RC est allé à la rencontre de Tiphanie Isnard, la Team Principal de l’équipe française déjà aux côtés de Bruno Famin lors de l'aventure triplement victorieuse de Peugeot sur le Dakar (2016-17-18), afin de parler de sport, de technique et d’ambition.

© DPPI/Julien Delfosse
© DPPI/Julien Delfosse
© DPPI/Julien Delfosse

Pourquoi la marque Dacia a-t-elle fait le choix du W2RC ?
« D’un point de vue marketing et communication, remporter le Dakar a un impact sur le grand public car c’est l’épreuve la plus connue, mais nous sommes une équipe qui fait du sport et remporter un titre de champion du monde, que ce soit pour la marque ou pour ses pilotes, est tout aussi important. Pour cela, on a besoin de se préparer car l’objectif est très clair : il est de gagner dès le Dakar 2025 et de remporter le titre de champion du monde. Pour atteindre ces objectifs, il faut que l’on roule en essais et en conditions de course pour se donner toutes les chances de réussir. Le championnat est un exercice à la fois d’entraînement et de perfo qui est indispensable. Le fait de participer au championnat du monde, c’est aussi une preuve d’engagement de Dacia : on vient, on fait les choses correctement et on est jusqu’au-boutistes. Le W2RC est clairement un passage obligé. »

Quand et comment The Dacia Sandriders, la future équipe de Sébastien Loeb, Nasser Al Attiyah et Cristina Gutierrez, va-t-elle entrer en action ?
« Ces trois pilotes seront sur le Rallye du Maroc 2024 et le Dakar 2025. Sébastien et Nasser seront présents sur le championnat du monde 2025 et 2026. On se laisse une option pour Cristina que l’on souhaite accompagner crescendo dans sa « perfo ». Elle fera beaucoup de développement et step by step on va se laisser l’opportunité d’ouvrir son calendrier. Tous sont libres de rouler pour n’importe quelle marque sur l’Abu Dhabi Desert Challenge, mais début mars nous allons attaquer nos phases de développement et d’essais intensifs. Ils auront accès à toutes les données ingénierie de la Sandrider et à partir de ce moment-là ils seront pilotes officiels pour la marque Dacia. Cela ne les empêchera pas d’aller rouler avec le Hunter, voir un T3, pour continuer à garder la main, mais la priorité sera le programme d’essai Dacia. »


« On vient, on fait les choses correctement et on est jusqu’au-boutistes »


Quels sont les liens qui unissent Dacia et Prodrive et quel héritage du Hunter retrouve t-on chez la Sandrider ?
« Prodrive sera notre préparateur technique. Nous avons travaillé avec leur bureau d’études, mais la Sandrider n’est absolument pas une évolution du Hunter. La démarche a plus consisté à aller piocher certaines pièces fiables et performantes du Hunter. Notre prototype a été entièrement dessiné par le département design de chez Dacia et nous avons fait appel aux ressources ingénierie du groupe avec Alpine et sélectionné un moteur Nissan. C’est vraiment un tout nouveau châssis, un tout nouveau moteur et l’habitacle est entièrement revu. »

 

© DPPI/Julien Delfosse