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Prêts pour une finale haletante au Maroc

J-1 avant le prologue du Rallye du Maroc, la finale de la saison 2025, qui aura lieu demain dans les environs de Fès.

222 véhicules ont été autorisés à prendre le départ, dont 116 pilotes FIM (114 engagés W2RC, liste ici) et 106 équipages FIA (33 inscrits W2RC, liste ici).

Suspense maximal en autos : seulement 10 points séparent le triple champion du monde FIA, Nasser Al Attiyah (The Dacia Sandriders), des coéquipiers Henk Lategan et Lucas Moraes (Toyota Gazoo Racing W2RC). Trois pilotes s’affronteront aussi pour le titre en Challenger.

À moto, le nouveau champion RallyGP Daniel Sanders (Red Bull KTM Factory Racing) veut réussir la saison parfaite en restant invaincu, tandis que la lutte pour la 2e place s’annonce spectaculaire.

Les titres Rally2 et Rally3 seront eux décernés au bout de la route marocaine.

La 26e édition du Rallye du Maroc débutera par une première journée de 83 kilomètres, dont 19 chronométrés.

À suivre en direct à partir de 8h00 (UTC +1) sur le Race Center

FIM : À QUI LA MÉDAILLE D’ARGENT ?

 

Daniel Sanders a déjà écrit l’histoire en devenant, lors du bp Ultimate Rally Raid Portugal, le premier champion RallyGP titré avant la finale. « Chucky » veut ajouter un nouvel accomplissement inédit à son CV : avoir gagné toutes les courses d’une saison. L’Australien n’a pas été battu en 2025 et vise le Grand Chelem (voir sa déclaration). Il lui faudra venir à bout de rivaux doublement motivés : la lutte pour la victoire de la course se joint à celle pour la 2e place du championnat. Coéquipier de Sanders, Luciano Benavides (69 pts) n’a que 3 unités d’avance sur les officiels Monster Energy Honda HRC, Tosha Schareina et Ricky Brabec (66 pts). KTM et Honda se battent aussi pour le titre des constructeurs, avec un avantage à la marque autrichienne. Plus loin, Ross Branch veut briller pour sa dernière sortie avec le n°1 sur sa Hero, tandis que Bradley Cox (Sherco TVS Rally Factory) continue son incursion en RallyGP parmi les 9 engagés W2RC.

 

Vainqueur de trois manches Rally2 cette année, Edgar Canet peut offrir à Red Bull KTM Factory Racing son premier titre dans la catégorie. L'Espagnol arrive avec 14 points d'avance sur Michael Docherty (BAS World KTM) et 21 sur Tobias Ebster (Hero MotoSports). L’impressionnant plateau de 97 pilotes comprend notamment la Sherco de Harith Noah, vainqueur du Dakar Rally2 en 2024, la Kove officielle de Neels Theric, ou les recrues du Honda HRC Junior Team, Martim Ventura et Preston Campbell. Parmi les 8 Rally3 s’affronteront les deux premiers du championnat, Thomas Zoldos (Aub’Moto) et Carlo Cabini (RS Moto)

 

 

FIA : PLUS INDÉCIS QUE JAMAIS

 

Trois pilotes, 10 points d’écart, 58 à prendre : jamais une finale du W2RC n’avait concentré autant d’attentes et de suspense en FIA. Triple champion du monde, Nasser Al Attiyah était arrivé sur la dernière manche avec 22 unités d’avance sur son dauphin en 2022, contre 51 en 2023 et 25 en 2024. Il n’a ici que 9 points de marge sur Henk Lategan, et un de plus sur Lucas Moraes. Tous ont prouvé leur compétitivité en remportant au moins une course cette année. Chez Dacia, Sébastien Loeb et Cristina Gutiérrez ne seront pas de trop pour épauler le leader. En face, on trouve dans la flotte des Hilux Yazeed Al Rajhi (Overdrive Racing) vainqueur ici en 2023, Seth Quintero (Toyota Gazoo Racing W2RC) ou les jeunes coéquipiers Joao Ferreira et Saood Variawa (Toyota Gazoo Racing) Des Raptor pourraient aussi s’intercaler, Ford M-Sport engageant pas moins de 4 véhicules (Carlos Sainz, Mattias Ekström, Nani Roma, Mitch Guthrie) parmi les 22 W2RC inscrits en Ultimate.

 

En Challenger, Nicolas Cavigliasso (Vertical Motorsport) est le favori pour succéder à Rokas Baciuska au palmarès du championnat. L'Argentin arrive avec un solide avantage de 29 points sur Pau Navarro (BBR Motorsport) et 42 sur sa coéquipière Dania Akeel. Mais avec 58 unités à prendre et 9 engagés, tout peut encore changer. En SSV, les Portugais Alexandre Pinto et Bernardo Oliveira (Old Friends Rally) sont déjà champions et voudront faire honneur à leur nouveau statut.

 

DÉCLARATIONS FIM :

 

Daniel Sanders (Red Bull KTM Factory Racing) : « Remporter le championnat est un rêve devenu réalité ! On y pense dès l’enfance, peu importe le sport que l’on a choisi. La course au Portugal s’est bien passée. C’est très rare d’avoir autant de régularité en rallye-raid tant ce sport est imprévisible. Mais jusqu’ici on a vécu la saison parfaite, et on espère répéter ça au Maroc. Réaliser le Grand Chelem serait sympa, c’est à moi de faire ce qu’il faut pour y arriver. Mais le Rallye du Maroc va être difficile en raison de la navigation et du désert ouvert où tout peut arriver. On a travaillé d'arrache-pied sur la moto avec l’équipe. Maintenant je me sens vraiment à l'aise avec, j'adore la piloter et c'est sans aucun doute la clé de mes récents succès. »

 

Luciano Benavides (Red Bull KTM Factory Racing) : « J'ai fait une bonne saison et je veux la terminer en force. Je me sens très bien, régulier, solide. Daniel [Sanders] est déjà titré et l’objectif idéal serait de faire le doublé pour KTM [au championnat]. Mais si cela n'arrive pas, je veux simplement être dans ma meilleure forme avec les bons réglages. Je me suis beaucoup entraîné cette année, j'ai aussi fait de gros changements physiquement, sur la moto et sur le plan mental. J’ai aussi un peu plus de maturité et cela m'a permis de prendre conscience de certaines choses. Je pense donc pouvoir me donner à 100 %. L’année a commencé de manière incertaine mais on a toujours fait confiance à KTM et on a fait avancer le projet. C'est ce qui nous a beaucoup motivés à persévérer, les résultats sont là et j'espère qu’on pourra continuer sur cette lancée. »

 

Tosha Schareina (Monster Energy Honda HRC) : « C’est ma quatrième fois ici, c’est la plus grande course après le Dakar et c’est donc une excellente préparation. Toutes les équipes sont là pour ça et on a tous les outils pour réussir. On a passé une semaine au Maroc à s’entraîner, comme les autres. Je dois réaliser une bonne course, car je peux prendre la deuxième place du championnat, malgré le fait que je n’ai pas terminé le South African Safari Rally. Je suis focalisé sur cet objectif et je suis là pour gagner la course. Dans le passé, je n’étais pas totalement en confiance dans les dunes, mais après quelques années en rallye-raid, je me sens bien partout. C’est ma première fois à Fès donc j’attends de voir le terrain ici avant les quatre jours suivants autour d’Erfoud, que l’on connait pour s’y entrainer souvent. »

 

Ricky Brabec (Monster Energy Honda HRC) : « L'année a été longue et nous n'avons pas eu beaucoup de roulage dans le désert ouvert, après une manche en Afrique du Sud et une autre au Portugal. C'est bon d'être de retour au Maroc. Cela fait presque deux semaines qu’on travaille sur la moto et qu’on l’améliore considérablement. Nous sommes ravis d’aller au Dakar avec une nouvelle moto. Daniel [Sanders] est sur sa lancée et il sera difficile à arrêter, mais il peut être battu, il faut juste rouler à 120 %. »

 

Ross Branch (Hero Motosports) : « Ça a été une année difficile mais j'ai hâte de renverser la vapeur au Maroc et de m'amuser. C'est toujours bon d'être de retour au Maroc, de rouler dans un désert ouvert et de prendre du plaisir. C'est ma dernière course [avec le n°1], mais ça nous donne une motivation supplémentaire pour se battre. La semaine va être longue et je suis vraiment impatient de relever ce défi. Physiquement je suis en forme, prêt à rouler. Je me sens mieux que la semaine dernière et j'ai hâte d'être de retour. »

 

Bradley Cox (Sherco TVS Rally Factory) : « J'ai commencé le rallye-raid ici en 2021. Je n'avais jamais roulé avec une moto de rallye ou un roadbook avant, donc c'était un test parfait. L'objectif était de faire carrière et tout a commencé ici il y a quatre ans. Remporter le titre [Rally2] ici l'an dernier fut spécial. En 2023 j'avais gagné en Argentine puis au Maroc, ce fut une étape importante dans ma carrière. J'en garde de bons souvenirs. J'aime le Maroc, il faut se servir de son cerveau, pas seulement rouler à fond. On a beaucoup testé avec Sherco, on continue à apprendre comment tout fonctionne. La vitesse en RallyGP est incroyable. Le Portugal ne s’est pas très bien passé, mais là c'est une nouvelle course, un nouveau départ et j'ai hâte d'être dans le désert. Les tests ont été positifs, j'aimerais me battre devant ou juste faire de bonnes journées. »

 

Edgar Canet (Red Bull KTM Factory Racing) : « On a roulé au Maroc directement après la course du Portugal, on a beaucoup d’heures dans les bras donc je pense qu’on est très bien entraînés. On arrive en tête du championnat et l’objectif est de sécuriser le titre. Jusqu’à présent j'ai bien géré les courses, donc je veux aborder celle-ci de la même manière que les autres : essayer d’être devant en Rally2, mais ne pas trop me concentrer sur les pilotes de tête [en RallyGP] comme je l'ai fait dernièrement. Si je roule comme je l'ai fait à l'entraînement ici, ça donnera de bons résultats. Je suis très content de mes progrès depuis l’an dernier. J'avance à chaque course et je pense qu’il y a encore de belles choses à réaliser. »

 

Preston Campbell (Honda HRC Junior Team) : « C'est mon premier Rallye du Maroc et j'ai hâte ! J'ai passé quelques jours dans le désert pour me familiariser avec le terrain et la moto. Le Maroc me rappelle plus mon chez moi que le Portugal, et je devrais y être plus à l'aise. Je serai attentif à tout mais je pense que la navigation sera difficile, car je suis encore en apprentissage. J'aime le désert et les grands espaces, il faut juste que je m'attende à l'inattendu. C'est super utile [d'être avec les pilotes Honda], Ricky [Brabec], Skyler [Howes], Tosha [Schareina] et Adrien [Van Beveren] ont plus de connaissances que moi, donc si j'ai une question, ils m'aident à apprendre et à m'améliorer. »

 

DÉCLARATIONS FIA :

 

Nasser Al Attiyah (The Dacia Sandriders) : « Nous sommes ravis d'être ici au Maroc. C'est ma course préférée, mais elle est également difficile. Cette année, on devra travailler dur pour la gagner, mais aussi être très intelligents, astucieux, pour au moins remporter le championnat du monde. C'est très important. Je ferai de mon mieux pour l’emporter, car on a une bonne expérience et une bonne voiture. Le championnat est serré mais c'est ça le sport auto. Nous croyons en nous et en l'équipe, nous sommes très confiants et nous allons essayer de tout mettre bout à bout. »

 

Henk Lategan (Toyota Gazoo Racing W2RC) : « Je ne sais pas trop à quoi m'attendre ; je ne peux que me fier à ce que les autres m’ont dit. Ce sont beaucoup de premières pour moi : première année au championnat du monde, première course au Portugal, et maintenant au Maroc. D'après ce qu’on a entendu, c'est plus un désert ouvert et j’aime ça. On espère gagner un peu en vitesse. Les voitures sont faites pour ça. On est légèrement désavantagés par rapport aux pilotes qui sont déjà venus ici à plusieurs reprises, mais tout s'est bien passé jusqu'à présent, alors voyons si on peut terminer la saison en beauté ! »

 

Lucas Moraes (Toyota Gazoo Racing W2RC) : « Je suis vraiment heureux d'être de retour au Maroc. J'ai fait ma première course ici l'an dernier et gagné une étape. C'est une manche très spéciale, et je me bats pour le titre avec mon coéquipier Henk Lategan. Bien sûr, l'objectif de l'équipe est de remporter le titre des pilotes. C’est une course difficile avec un vrai désert, des dunes, des rochers, des pistes sablonneuses. Ça va être une semaine passionnante et j'espère qu’on obtiendra un bon résultat. Le championnat est ouvert car Henk et moi sommes très proches l'un de l'autre, et très proches de Nasser [Al Attiyah]. Bien sûr, si l'équipe décide [d’une stratégie], disons après la 4e étape, on verra quoi faire au jour le jour. Mais pour l'instant, on va tout donner et on verra qui peut gagner. »

 

Sébastien Loeb (The Dacia Sandriders) : « Le Rallye du Maroc est une course toujours importante pour nous car c’est une bonne préparation pour le Dakar, mais aussi la dernière manche du championnat. On veut donc toujours y finir en beauté. Dacia a fait une belle course l’an dernier et l’objectif est d’essayer de performer. Si on me demande, bien sûr que jouer la victoire est le but ultime. On va déjà tester la voiture, vérifier que tout va bien, que tout est fiable. Si on fait une belle course, la position finale ne devrait pas être trop mauvaise. »

 

Carlos Sainz (Ford M-Sport) : « Le Maroc est une course mythique pour nous tous, car c'est évidemment le dernier test avant le Dakar. C'est une manche importante car c'est le moment où, d'une certaine manière, on va tirer des conclusions et avoir une vision claire de la concurrence, de l'évolution des voitures. C'est donc une course très importante en préparation du Dakar. Je pense qu’on a bien travaillé cette année, et il est temps de le vérifier. »

 

Nicolas Cavigliasso (Vertical Motorsport) : « Je suis très content d'être ici pour une année de plus. Je me sens bien, on a fait le shakedown et c'était super ; la voiture est prête à relever le défi. Je suis très heureux [pour ma copilote Valentina, déjà championne]. C'est la dernière manche de la saison et je vais me donner à fond pour remporter aussi le titre. On quelques points d'avance, il nous faudra attaquer, faire de bonnes étapes, aller vite mais aussi piloter intelligemment. Je suis prêt, l'équipe et la voiture aussi ! »

 

Alexandre Pinto (Old Friends Rally Team) : « Avoir gagné le championnat SSV est incroyable. C’est très spécial de voir le travail accompli par toute l’équipe être récompensé et c’est une grande fierté de ramener ce titre à l’Old Friends Rally Team. Cela a d’ailleurs un peu commencé ici au Maroc, l’an dernier, car c’était notre baptême en rallye-raid après n’avoir fait que des bajas. Terminer deuxième dès cette première course était fantastique. On avait aussi remporté le classement des rookies et validé notre participation au Dakar. Cette année, comme on a déjà le titre, l’approche sera un peu différente : je veux donner le maximum, viser le podium, pourquoi pas la victoire. La liste des engagés est très relevée, mais notre ambition est d’au moins répéter la performance de l’an passé en étant constants du début à la fin. On va se battre, le SSV est prêt, l’équipe aussi ; tout est aligné. »