Ktm

Plus rien à perdre

Kevin Benavides est un énième transfuge de l’enduro vers le rallye-raid, qu’il a débuté en 2015. Quatrième pour sa première participation au Dakar l’année suivante, ses trois dernières participations en Arabie Saoudite ont été faites de hauts et de bas. Plus précisément de deux bas et d’un sommet. En 2020, l’Argentin roulait sur un rythme exceptionnel, remportant même une spéciale, avant une panne qui l’a bloqué durant quatre heures dans les dunes de l’étape 6. Il fut ensuite pénalisé pour un changement de moteur, ce qui le relégua à la 19 e place alors que Ricky Brabec décrochait la victoire. Ce succès d’une Honda fut une énorme motivation pour Kevin en 2021. Remis de ses blessures, il disputa une course dont l’enjeu majeur se décida lors de la dernière étape. À la lutte avec Brabec et Sunderland, sa victoire s’est jouée dans les derniers kilomètres, offrant un deuxième succès de rang à la marque ailée, la première pour un Argentin. En avril 2021, le tenant du titre a annoncé son passage chez KTM. Décidé à relever un nouveau défi, Benavides a toutefois dû subir une intervention chirurgicale et patienter pendant plusieurs semaines de convalescence. Il a effectué ses débuts en orange sur le Rallye du Maroc, puis le scénario de 2020 s’est répété sur le Dakar. Alors à la cinquième place du provisoire à trois jours de l’arrivée, la KTM numéro 1 s’est arrêtée net dans la spéciale 10. En vertu du nouveau règlement W2RC appliqué pour la première fois sur le Dakar, il a pu repartir le lendemain et remporter l’étape avant de signer une douzième place le dernier jour et d’arriver à Jeddah à une maigre 100e place. Un coup dur pour Kevin qui se retrouvait alors dernier du classement provisoire du W2RC après la première manche. Lors de la 2 e manche du championnat, la machine flanquée du numéro 1 semblait bel et bien remise sur les rails. En tête après deux journées de course sur l’Abu Dhabi Desert Challenge, Kevin perdit d’abord du terrain le troisième jour en chutant avant de connaître, comme en janvier, un ennui mécanique. 12 e à l’issue de la course. 6 e du Rallye du Maroc, sa mécanique ne lui a pas joué de tour pour la première fois de la saison. A l’occasion de la finale sur l’Andalucía Rally, le pilote de la KTM numéro 1 pourrait faire parler de lui. Il avait remporté la première édition de la course en 2020. L’Argentin n’a plus grand-chose à perdre sur la fin de saison et va chercher à reprendre le chemin de la victoire avant de remettre son compteur à zéro en janvier 2023 pour la prochaine saison de W2RC.