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 « C’est incroyable de s’imposer avec ce si petit écart »

Kevin Benavides aura vécu une saison 2022 douce-amère. Bien qu’ayant fait de belles choses, le pilote argentin n’a pas réussi à concrétiser ses efforts en raison de problèmes mécaniques mais aussi d’erreurs personnelles qui lui ont coûté cher. Au Dakar, en janvier, alors qu’il défendait son titre, Kevin a perdu près d’une heure dès le premier jour. Revenu en cinquième position à une poignée de minutes de la lutte pour la victoire, le pilote de Salta a tout perdu durant la dixième étape à cause d’une casse moteur. Cela ne l’a pas empêché de remporter la onzième étape, prouvant ainsi sa détermination à se battre jusqu’à la fin. Au Rallye du Maroc, c’est un incident malheureux durant le prologue qui a plombé sa course. Le pilote KTM a dû ouvrir la piste le premier jour alors que la navigation était compliquée. Avec son frère Luciano, Kevin a ainsi joué les éclaireurs sur près de 900 km. À l’arrivée, sa sixième place était loin de refléter le travail réalisé et le rythme intense de la course. Lors du Rallye d'Andalousie, Kevin était en passe de gagner, mais une pénalité de 6 minutes pour excès de vitesse dans une course raccourcie à 3 jours lui a été fatale. Il s’est finalement classé deuxième à seulement 3 minutes du vainqueur. Pour Kevin Benavides, le rêve de remporter le Dakar a commencé à prendre forme en 2016. Après seulement trois jours, il remportait une étape avant de terminer l’épreuve à une surprenante 4e place. Cette entrée fracassante a été suivie d'une brillante saison avec des victoires en Argentine notamment. Quinze jours avant le départ du Dakar 2017, Kevin a subi une énorme déception en se fracturant la main lors d’un entraînement, alors contraint à déclarer forfait. Kevin est revenu sur le Dakar 2018 en démontrant toute sa classe. Il s'est battu au coude à coude avec les leaders jusqu'à ce qu'il se perde durant la dixième étape, abandonnant partiellement ses chances de victoire. L’année suivante, lors du Dakar péruvien, l’Argentin a écopé d’une lourde pénalité de trois heures à trois étapes de l'arrivée. Ceci couplé à un changement de moteur, l'a relégué à la douzième place au classement général. Deux mois plus tard, il était reclassé cinquième. En 2020, Kevin a fait preuve d’un rythme de course exceptionnel. Mais lors de la sixième étape, le moteur de sa Honda est tombé en panne à 44 km de l’arrivée. Seul au milieu des dunes, il a perdu 4 heures. Pénalisé pour avoir dû changer de moteur, Benavides a fini la course en 19e position, laissant Ricky Brabec s’imposer. Motivé par le succès de son coéquipier, l’Argentin s’est imposé à son tour l’année suivante. Un succès acquis dans la dernière spéciale que Kevin n’est pas près d’oublier. « Le moment le plus fort de ma vie », assure-t-il. Passé dans la foulée chez KTM, Kevin a dû s’adapter à une nouvelle structure et à une nouvelle moto.

« C’est incroyable de réussir à s’imposer au terme de ce Dakar complètement fou et avec ce si petit écart. Je suis aussi le premier à gagner avec deux marques de motos différentes et ça me rend très fier. »